Ecole de management

L'approche britannique du management

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Bien que partageant peu de points communs avec les Etats du sud de l'Europe, la Grande-Bretagne est également un pays où la formalisation des procédures est faible. L'absence de planification formelle et centralisée, conjuguée à un contexte réglementaire favorable, a permis aux entreprises anglaises de développer des capacités d’opportunisme et d’apprentissage. Celles-ci sont mis en oeuvre grâce à des formes d'organisation très souples telles que l'adhocratie, où les structures de l'entreprise changent en fonction des objectifs et des marchés de l'entreprise.

Dans la pratique, la compétitivité des entreprises britanniques se limite toutefois aux services et aux biens de consommation, secteurs qui ne nécessitent pas d'organisation ou de processus de fabrication complexes. Les Anglais ont historiquement un plus grande intérêt pour le commerce que pour l’industrie ou l’agriculture. La Grande-Bretagne fut bien dès 1800 le premier pays industrialisé en Europe, mais elle manqua la deuxième Révolution industrielle vers 1880, celle de la chimie, de la métallurgie et de la mécanique. Le portrait que dressait Alfred Chandler de l'entreprise anglaise dans les années 1960 conserve une certaine actualité : il s'agit toujours d'un capitalisme personnel où dominent les petites entreprises et où la hiérarchisation et la structuration de l’organisation sont faibles, au profit d'un pragmatisme certain. Seule l'importance accordée aux relations humaines tend à décliner, du fait de la priorité donnée à la recherche du profit.

Cette considération pour les ressources humaines se maintient davantage en Irlande, pays de tradition rurale dont l'industrialisation ne date que des années 1960, relayée depuis les années 1990 par l'essor des technologies de l'information et de la communication. L'organisation des entreprises y encore plus souple qu'en Grande-Bretagne et la stratégie des entreprises est résolument orientée vers le court-terme.

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Management des ressources humaines en Europe

Bibliographie - L'influence de l'histoire nationale sur les entreprises - Les institutions conditionnent les comportements économiques - Les politiques économiques en Europe - Les politiques sociales en Europe - La législation sociale européenne - La formalisation des procédures dans les entreprises en Europe - Le stade pré-managérial de l'Europe méditérranéenne - L'approche britannique empiriste et darwinienne du management - La flexibilité nordique et le modèle du temps choisi - La rigidité des entreprises de l'Europe germanique - La bureaucratie à la française - Les relations sociales ou le partage du pouvoir - Le modèle social-démocrate nordique - Le consensus germanique et ses limites - Le modèle pluraliste méditerranéen - Le modèle corporatiste britannique - Une convergence vers un type d'entreprise européenne ? - La place du travail dans l'échelle des valeurs des Européens - Esprit d'entreprise, goût pour le risque et mobilité - L'implication dans l'entreprise - La discrimination professionnelle : femmes, seniors, minorités - Les rapports professionnels en Europe - L'hypothèse de rationalité - La productivité du travail en Europe - Les différentes formes d'organisation du travail - Le rythme et l'intensité du travail - La délégation des responsabilités dans les entreprises en Europe - Des procédures de recrutement et de licenciement plus encadrées en Europe du sud qu'en Europe du nord - Un mode de sélection des candidats basé sur les compétences en Europe du nord - Un recrutement plus informel et basé sur la personne en Europe du sud - Formation interne et externe, obligatoire et volontaire - Le modèle dominant de promotion basé sur l'expérience - Les modèles alternatifs d'évolution de carrière - La communication interne - Les disparités de rémunération en Europe - Les politiques de rémunération et de motivation : individualisation en Europe du sud et en Grande-Bretagne - Les autres formes d'incitations