Le modèle germanique
se caractérise par des relations de partenariat davantage que d'opposition
entre des syndicats, généralement forts, et le patronat. La cogestion
allemande, qui date des années 1950 en est l'exemple le plus connu. Il
s'agit d'un système de direction décentralisé dans lequel
les représentants du personnel sont associés à la gestion
de lentreprise. Ce système est toutefois critiqué par les
patrons allemands, qui lui reprochent ses effets négatifs sur la réactivité
des entreprises. Les Pays-Bas souffrent de contraintes similaires, avec
notamment l'obligation d'autorisation de licencier. le service des conditions
de travail (arbadienst), qui contrôle et conseille tous les employeurs du
pays et les pouvoirs étendus des comités dentreprise. Les
entreprises néerlandaises jouissent d'un climat social favorable marqué
par la recherche de consensus, bien que le taux de syndicalisation ne soit que
de 25 % de la population active. De même le Luxembourg et son système
de représentation du personnel de type allemand sont marqués par
une paix sociale et des relations humaines simples et bon enfant. La Belgique
est à la marge de ce groupe et du groupe modèle pluraliste méditerranéen,
les Wallons étant plus syndicalisés (du fait de leur industrialisation
précoce) et enclins à entrer en grève que les Flamands. Le
modèle pluraliste méditerranéen >>
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