Malgré le maintien
de certains traits caractéristiques nationaux, les spécificités
des différents pays européens tendent à diminuer : rapprochement
des taux de syndicalisme, de l'âge minimum du travail ou du nombre dheures
hebdomadaires. Mais surtout, une homogénéisation des formes d'entreprises
et des pratiques est en cours, notamment par laction des multinationales,
dont les procédures de gestion et de management sont peu différenciées
selon les pays dEurope. Ceci est à relier aux phénomènes
de concentration et à laccroissement des joint-ventures et des alliances
intra-européennes, qui conduit à lessor des best practices
(théories nord-américaines du management), relayées par laction
des cabinets de consultants et le développement des ERP (Enteprise Resource
Planning). Par rapport aux firmes américaines, les firmes européennes
sont plus conservatrices, moins systématisées et raisonnent à
plus long terme. Laction de lEtat n'est pas vue négativement,
si elle a pour effet de compenser les effets néfastes de la concurrence.
Les managers sont moins orientés vers la recherche du profit et les primes
au rendement, et ils sont davantage favorables à la démocratie dentreprise.
La main-d'oeuvre européenne est moins mobile. Par comparaison avec
les Japonais, le management en Europe est plus individualiste et davantage centré
sur le besoin des entreprises et de ses individus que des pays. Les firmes privées
se distinguent des firmes publiques et les syndicats recherchent les intérêts
individuels davantage que collectifs.
Les ressources humaines
en Europe >>
|