Dans les pays scandinaves
et aux Pays-Bas, la qualité de vie au travail et l'harmonie des relations
entre les employés sont fortement valorisés. Les différences
de statut sont peu marquées chez les Scandinaves : la tenue vestimentaire
est peu stricte et le tutoiement est généralisé (même
dans les firmes scandinaves à l'étranger, comme chez Ikea à
Paris ou à Bruxelles), traits que l'on retrouve aussi en Grande-Bretagne.
Au Danemark, le travail se réalise en équipe et dans la diversité
(cadres, femmes, seniors..), sans rivalité. Le mobbing ou harcèlement
moral est un délit en Suède, de même qu'en Suisse, Allemagne
ou Italie. Les Irlandais accordent une grande importance aux relations interpersonnelles
informelles et apprécient les réunions et le travail en groupe.
Plus proches des Néerlandais que des Français pour ce critère,
les Wallons sont également "féminins" au sens d'Hofstede.
Ils sont généralement modestes et tolérants et leurs relations
se caractérisent par une faible compétition, un sens de la solidarité
et de faibles distances hiérarchiques. En Espagne, les relations
professionnelles sont informelles, mais la convivialité et l'apparente
solidarité cachent mal les fréquentes jalousies. De même,
les rapports entre les Français sont davantage marqués par la rivalité
que par la collaboration entre personnes de même niveau hiérarchique.
Et entre supérieurs et subordonnés, les relations personnelles sont
peu poussées. Selon P. D'Iribarne (la logique de l'honneur), l'organisation
française est une société d'ordres et de castes, marquée
par le conformisme du groupe entre membres d'une même strate, à tel
point que le statut cadre a une définition légale en France, alors
que c'est en général une fonction dans les autres pays. La
rationalité des comportements professionnels >>
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