Ecole de management

Le modèle corporatiste britannique

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Le syndicalisme de type corporatiste se caractérise par un cloisonnement des professions à l’intérieur d’une même entreprise. Peu contraints par un cadre législatif restreint et bénéficiant d'une tradition de droit jurisprudentielle, les partenaires sociaux s’efforcent de régler leurs problèmes entre eux, sans intervention de l’Etat. Le lock-out, c'est-à-dire la grève du patron, est accepté en Grande-Bretagne alors qu'il n'est licite dans les autres pays que dans de rares cas (sécurité, comportement abusif des salariés, etc.).

Touchée par de fréquents conflits sociaux par le passé, la Grande-Bretagne voit l'influence de ses syndicats décliner inexorablement, d'autant qu'un syndicat n'est reconnu que si 40 % des salariés le reconnaissent. Les syndicats irlandais résistent un peu mieux avec près de 50 % de taux d'adhésion, mais ils sont confrontés aux mêmes problèmes.

Le déclin du syndicalisme touche en fait désormais toute l'Europe et non uniquement le modèle corporatiste britannique. A l'exception de pays comme la Grèce ou le Portugal, l’Europe est passée d’une production de masse à une production à haute valeur ajoutée, dominée par les sociétés de services et les PME, au détriment des industries. Mais dans le même temps, les seuils syndicaux n’ont pas varié et les nouvelles formes de travail rendent plus difficile l'action syndicale.

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Management des ressources humaines en Europe

Bibliographie - L'influence de l'histoire nationale sur les entreprises - Les institutions conditionnent les comportements économiques - Les politiques économiques en Europe - Les politiques sociales en Europe - La législation sociale européenne - La formalisation des procédures dans les entreprises en Europe - Le stade pré-managérial de l'Europe méditérranéenne - L'approche britannique empiriste et darwinienne du management - La flexibilité nordique et le modèle du temps choisi - La rigidité des entreprises de l'Europe germanique - La bureaucratie à la française - Les relations sociales ou le partage du pouvoir - Le modèle social-démocrate nordique - Le consensus germanique et ses limites - Le modèle pluraliste méditerranéen - Le modèle corporatiste britannique - Une convergence vers un type d'entreprise européenne ? - La place du travail dans l'échelle des valeurs des Européens - Esprit d'entreprise, goût pour le risque et mobilité - L'implication dans l'entreprise - La discrimination professionnelle : femmes, seniors, minorités - Les rapports professionnels en Europe - L'hypothèse de rationalité - La productivité du travail en Europe - Les différentes formes d'organisation du travail - Le rythme et l'intensité du travail - La délégation des responsabilités dans les entreprises en Europe - Des procédures de recrutement et de licenciement plus encadrées en Europe du sud qu'en Europe du nord - Un mode de sélection des candidats basé sur les compétences en Europe du nord - Un recrutement plus informel et basé sur la personne en Europe du sud - Formation interne et externe, obligatoire et volontaire - Le modèle dominant de promotion basé sur l'expérience - Les modèles alternatifs d'évolution de carrière - La communication interne - Les disparités de rémunération en Europe - Les politiques de rémunération et de motivation : individualisation en Europe du sud et en Grande-Bretagne - Les autres formes d'incitations